Théo (Touvet) erzählt von seinem amorösen Werdegang, von der Liebe seiner Eltern bis hin zur Unfähigkeit, Eifersucht zu verspüren, oder aber auch von der Fähigkeit, sich für andere zu freuen, der Fähigkeit mehr als nur eine Person zu lieben – bis dank einer sozial interessanten Konstellation Kaori (Ito) in sein Leben trat. Es folgt ein wohl komponiertes, die Ästhetik der Mittel schier auf die Spitze treibendes Tanzstück, das sich all die Attribute der Heteronormativität zu eigen machen scheint. Ito schüttelt mehrfach Touvets Arm, ein Hasch-mich-Spiel folgt, sie entkleiden sich bis zur Unterwäsche, dann ein von einem Ring eingerahmter Volkstanz in gegenseitiger Masturbationspose, Tragefiguren (nur Touvet trägt), darauf: völlige Nacktheit. Nach der persönlichen Einführung vom Beginn, nach dem Gefühl, das Privileg von Vertraulichkeiten genossen zu haben, suche ich vergeblich nach dem Spezifischen, nach dem, was die beiden so einzigartig in ihrer Beziehung zueinander macht und fühle mich leer, ersatzbefriedigt durch den wohl bedachten, fantastisch choreografierten Einsatz von Bewegung und der Requisite Ring, die das Unspezifische spezifisch schön erscheinen lassen. Guy meets girl, you know…
Kaori Ito und Théo Touvet: Embrase-moi. 17.02.2017, Festival Antigel, Musée de la Croix Rouge et du Croissant Rouge, Genf, Schweiz
En Français : Théo (Touvet) raconte son parcours amoureux, il parle de l’amour de ses parents, de son incapacité de ressentir de la jalousie, mais aussi de sa capacité de pouvoir aimer plus qu’une personne – jusqu’au moment où Kaori (Ito) entre dans sa vie. Suit une pièce de danse agréablement composée qui pousse l’esthétique jusqu’à l’extrême en incorporant – semble-t-il – presque tous les attributs de l’hétéronormativité. Ito secoue le bras de Théo à plusieurs reprises, un jeu d’attrape-moi s’y enchaîne, ils se déshabillent jusqu’aux sous-vêtements, ensuite une danse folklorique en pose de masturbation réciproque, encadrée par un grand anneau métallique, des portées (Touvet porte uniquement), puis: nudité totale. Après l’introduction intime au sujet, après avoir eu l’impression d’avoir goûté au privilège des confidences, je cherche en vain le particulier, la chose qui rend la relation entre ces deux personnes unique, me sentant vide, prenant satisfaction à travers le substitut de l’emploi fantastiquement chorégraphié du mouvement lié à l’anneau qui rendent ainsi le non-spécifique spécifiquement beau. Guy meets girl, you know…