Das Alte Reifendepot mit seinen 13 Abschnitten wird nun von dreizehn Figuren bewohnt, die das Spiel zwischen Licht und Schatten des französischen Malers Georges de La Tour in Lebendgemälden Raum für Raum illustrieren. Kleine elektrische Leuchtkerzen und Öllampen beleuchten spärlich die der christlichen Ikonografie entlehnten Themenabläufe, Wiederholungen, von der dunklen Seite des Glaubens erzählend: Schuld, Sühne, Tod. In getragenen und ritualistisch anmutenden Bewegungen entsteht langsam ein Austausch zwischen den Darsteller*innen und ihren vorerst einsam bewohnten Zellen, ein Flux von Raum zu Raum, ein Verweben von Handlungssträngen – die Kinder schreiten zur sitzenden Frau, die Sitzende sucht den Mann mit der Waidmannsmaske auf, das Glitzerpapier wird um die Schultern gewickelt. Ein Spiel der Bezüge, schneller und schneller und schneller… In schwarze Kutten gehüllt schießen die Darsteller*innen nun durch die Gänge, ein Technobeat entlädt sich aus den Lautsprechern, das Reifendepot transformiert sich in einen Partyclub formerly known as Gruselkabinett…., die Zuschauer*innen tanzen, der Bann zwischen distanziertem Beobachter und bewegtem Bild: gebrochen.
Perrine Valli: Cité intérieure. 18.02.2017. L’Ancien Stock de Pneus, Festival Antigel, Genf
En Français : L’Ancien Stock de Pneus avec ses 13 sections est devenu la résidence de 13 personnages, qui se transforment en tableaux vivants, illustrant ainsi le jeu entre la lumière et l’ombre du peintre français Georges de La Tour. Des petites cierges électriques ainsi que des lampes à huile illuminent faiblement les divers déroulements thématiques puisant dans des références chrétiennes, des répétitions, parlant du revers sombre de la foi: culpabilité, pénitence, mort. Aidés par un gestuel grave et ritualiste, les figurants commencent à établir un échange entre les cellules qu’ils habitaient auparavant en solitude, un flux d’un lieu à l’autre, un tissage de différents nœuds d’action, les enfants s’avancent lentement vers la femme assise, l’assise va vers l’homme au masque de chasseur, le papier scintillant est posé sur les épaules. Un jeu de rapports qui s’accélère…Vêtus d’habits monacaux noirs, les figurants s’affairent dans les couloirs, un rythme techno jaillit des enceintes et le stock de pneus devient une boîte de nuit – anciennement appelée chambre des horreurs…les spectateurs dansent, le sort entre l’observateur distant et l’image en mouvement: brisé.