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Sigrid Stigsdatter Matthiassen avec Antonia Steffen: The Coordinates. 06.04.2017, SNDO Graduation Works, Part 1, Uferstudios, Berlin.

I CAN’T BELIEVE LIFE’S SO COMPLEX WHEN I JUST WANNA SIT HERE AND WATCH YOU UNDRESS lance au public en hachant mots et gestes cette poupée mécanique adolescente fêlée un peu punk aux yeux limpides. Pour peu on se questionnerait sur ses intentions, avant de reconnaître PJ Harvey, This is love, ce tube qu’on adorait et qu’on a chanté à tue-tête nous aussi.

Comme on écoute un album, avec une légère amnésie, dit la feuille de salle présentant Sigrid Stigsdatter Matthiassen et Antonia Steffen dans The Coordinates ; comme on dérive en imagination au fil d’une chanson ; comme on s’invente des mondes avec sa meilleure amie ; comme on glisse d’une estrade penchée avec un faux bras en écharpe scintillant ; comme on sieste sur un dauphin à quai ; comme on défie l’autre quand on sait qu’on a sciemment fait une bêtise ; comme on expérimente sans certitude que ça va réussir ; comme on saute à perdre haleine sur avant de profiter de la tendresse de l’épuisement ; comme on se souvient par flash des highlights immortels et des heures d’ennui de nos adolescences.

Les présences des danseuses : belles, fortes et légères à la fois, les gestes clairs, l’énergie précise, l’espace habité, la mutinerie maîtrisée, l’imaginaire encore un peu fragile mais déjà singulier. On sent l’envie, l’humour, une certaine exigence, une pointe de révolte, la recherche de formes – malgré ce dauphin en plastique gonflable.

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